Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.

Ouvrier d'une ferme laitière dans le désert - le 3 février 2011, Koweït

Fin janvier 2011, Olivier est parti pour un séjour de trois semaines exclusivement au Koweït. Il a très largement sillonné cette ville-état, s'aventurant longuement dans le désert.

Début février - le même jour qu'il a photographié la ville de nuit, image de la semaine précédente -, il est passé devant une ferme laitière. Il y est entré et a dû demander à la visiter. Il accompagna un ouvrier de la ferme et le photographia.

L'homme est en train de rincer au jet le pis des vaches qui s'acheminent vers la salle de traite. Il est absorbé par son travail. À l'arrière plan, malgré le flou de la mise au point - Olivier a l'homme pour sujet, c'est donc lui qui est net - on distingue l'équipement, moderne, tout déjà très automatisé, de la salle de traite qui forme un couloir. Les vaches laitières sont engagées dans ce couloir, prêtes à être équipées du robot de traite.

Cette photographie s'inscrit dans le thème très présent chez Olivier du travail, physique, ingrat, très loin de l'univers intellectuel parisien.

J'ai ajouté cinq vignettes de cette série de photographies. En ces temps de salon de l'agriculture, développer ce sujet me paraissait approprié. Voici d'abord une dans la continuation de l'illustration du travail de cet homme.

L'ouvrier de la ferme est en train de fixer les gobelets trayeurs au pis d'une vache. Il regarde Olivier tout en travaillant et souriant largement. La mise au point est faite sur le pis de la vache, l'homme est donc un peu flou.

C'est la dernière image de la série dans cette ferme. L'homme est photographié de dos, mais la mise au point est faite sur lui. Comme sur l'image de la semaine, il est en train de nettoyer une vache au jet. La composition de cette image est assez unique chez Olivier : l'homme, qui en est le sujet, puisqu'il est net contrairement au reste de la photographie, reste anonyme, sans visage. Mais cela intensifie sa présence et son action.

Voici maintenant un extrait plus descriptif de la ferme elle-même et formé par trois photographies : l'aire d'exercice (à imaginer en été !), la stabulation et le déplacement des vaches vers la salle de traite.

Ce qui frappe est surtout la ressemblance à nos fermes françaises. Olivier n'a pris qu'une vingtaine d'images dans cette ferme, toutes non notées. Leur nombre est trop faible pour constituer un catalogue. Mais c'est un thème qu'il aurait plus pu développer dans ses voyages.

Nous avions projeté un moment, quand nous habitions la région toulousaine puis bien plus tard quand il n'a plus été possible d'aller dans cette partie d'Orient, de réaliser un ouvrage sur l'agriculture, alliant certains de nos points forts - la photographie, les qualités rédactionnelles pour lui, la cartographie et les compétences dans le domaine pour moi - ; ce devait être un thème de la revue L'Esprit de Narvik (agriculture en Scandinavie naturellement). Mais à la fois l'échec de la revue et son désintérêt de la photographie n'ont pas permis la concrétisation du projet. Il reste seulement quelques séries d'images dans cet esprit, dont celle-ci au Koweït.

Il s'agit de la cinquième photographie de ce séjour, particulièrement productif, que j'ai publiée sur ce site, sans compter les compléments. D'autres séries de portraits feront aussi l'objet d'un article.

Image du 24 février 2020 - semaine 9 de 2020.

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