Image de la semaine : 17 février 2020

Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.

Le crépuscule sur Koweït - le 3 février 2011, Koweït

Fin janvier 2011, Olivier est parti pour un séjour de trois semaines exclusivement au Koweït. Il a très largement sillonné cette ville-état, s'aventurant longuement dans le désert.

En revenant le soir de début février vers le centre, il a pris toute une série de photographies. Olivier aimait les lumières du couchant. Des 166 photographies prises dans cette journée, plus d'une trentaine concernait cette sortie du désert vers la ville. Je publierai une autre photographie de Koweït, plus spectaculaire et un peu plus dans la nuit, dans deux semaines. Mais, contrairement aux autres journées de ce voyage, il n'a pas affiné le cadrage, il a constitué une sorte de panorama où toutes les photographies se suivent les unes après les autres et sont relativement différentes les unes par rapport aux autres. Il craignait peut-être de ne pouvoir saisir cet instant éphémère du coucher de soleil. Et il était suffisamment sûr de lui pour ne pas rechercher à tout prix l'angle de prise le meilleur.

Le désert en premier plan occupe presque la moitié de l'image. On distingue bien les déchets qui le souillent. Toutes les photographies d'Olivier de cette partie du désert le montrent. Il ne cadre pas pour occulter les détritus. L'éclairage public est déjà allumé. Les tours en construction charpentent l'image. Le ciel étale sa splendeur du bleu aux roses virant au mauve de l'horizon.

Dans cette image, mais aussi dans celles ci-dessous, règnent l'horizontalité et la verticalité : platitude du désert, tours, chantiers et constructions, sur un fond de ciel presque uniforme. Se dégage aussi un thème très fréquent chez Olivier, l'emprise humaine sur la nature, avec un vaste premier plan sur le sable originel encombré de détritus et marqué par les pneus des véhicules, la ligne horizontale d'occupation humaine avec les constructions et les quelques arbres de la nature domestiquée, le ciel immuable en arrière plan. 

J'ai ajouté trois vignettes de cette série, photographies qui se suivent chronologiquement. Je ressens un essoufflement - celui qu'il a dû avoir - pour tout embrasser dans ce court instant du crépuscule.

Toute cette série a un composition identique : le sable souillé au premier plan, les constructions en ombre chinoise, le ciel du couchant, virant à mauve à l'horizon. Les prises de cette série ont presque toutes le même intérêt et j'aurais presque pu choisir n'importe laquelle comme image de la semaine.

Il s'agit de la quatrième photographie de ce séjour, particulièrement productif, que j'ai publiée sur ce site, sans compter les compléments. Ce jour même, une  série de portraits fera aussi l'objet d'un article.

Je pense publier un catalogue de ce Koweït au crépuscule. De tout l'Orient qu'il a photographié, le Koweït est l'endroit où le caractère minéral, des bâtiments et constructions, s'est le plus imposé.

Image du 17 février 2020 - semaine 8 de 2020.

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