Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.
Conducteur de bouteur - le 16 juin 2010, Azrak, Jordanie
Début juin 2010, Olivier partit pour le Koweït et termina son séjour en Jordanie, en particulier à Amman. Après quelques jours, il alla vers la frontière jordano-saoudienne et s'arrêta dans la petite ville d'Azrak.
Il a passé une grande partie de la journée dans une carrière non loin de la ville. Il y pris plusieurs centaines de photographies, des vues de l'exploitation, des travaux et beaucoup de portraits. Il s'est longuement attardé dans les abords de la carrière. Il en a pris toute une série de photographies avec un assez grand recul. Puis il s'est rapproché des ouvriers et des travaux d'extraction.
Un engin de chantier à chenille - un bouteur (un bulldozer), mais on ne peut le deviner avec cette image - était en plein travail. L'homme qui le conduisait l'a arrêté pour qu'Olivier puisse parfaitement photographier. Il lui a fait un signe de la main.
L'engin, en partie couvert de poussière, occupe un peu plus du tiers de la partie gauche de l'image. Sur plus de la moitié de la surface à droite de la photographie, s'étend en haut le ciel d'un bleu éclatant et sur toute la partie inférieure les roches blanches de la carrière. L'homme est à gauche, sur son engin, au tiers supérieur de l'image.
Cette image développe d'abord les intérêts d'Olivier : le travail en premier, surtout le coté mécanique du travail. Viennent ensuite les aspects désertiques. Et enfin, le désir de composer une peinture, avec souvent l'emploi d'une palette chromatique très réduite, ici le blanc et le bleu, avec quelques touches de jaune. Elle demeure plutôt classique dans sa composition, malgré le décentrement très caractéristique des photographies d'Olivier.
De la série des vues du travail et en particulier de cet engin - une trentaine, aucune n'étant notée -, je n'en ai retenu que deux autres prises immédiatement après celle choisie comme image de la semaine et qui sont présentées ci-dessous.
Il s'agit de la photographie qui suit immédiatement celle qui a été retenue. Très belle aussi (je l'aurais presque préférée pour l'image de la semaine), Olivier a pris du recul, mais la photographie fait du centre de l'image l'homme sur son engin, qui lui occupe toute la partie gauche, la place de la carrière étant diminuée.
Là, pour celle qui est chronologiquement la troisième, Olivier s'est encore reculé : le sujet devient l'engin, on ne distingue plus le visage de l'homme. Le bouteur devient presque monstrueux, déformé par l'objectif grand angle qu'il a utilisé. La place du ciel est devenue prépondérante.
Cette image n'a été prise que quelques minutes après celle que j'ai choisie pour la semaine précédente : le sujet de cette carrière en recèle encore d'autres remarquables. Mais Olivier n'a pas exploité véritablement son passage en Jordanie. Cette carrière - comme pour la mine d'Ortasu, avec laquelle beaucoup de similitudes peuvent être trouvées - pourrait être sujet à part entière d'un catalogue.
Image du 23 novembre 2020 - semaine 48 de 2020.
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