La galerie B&B avait accueilli cette troisième exposition du 25 au 27 mai 2018. La longueur du jour, le temps exceptionnellement beau ont permis une fréquentation honorable ces trois journées.
Le nombre important de photographies à exposer avait conduit à une scénographie compacte et complexe à réaliser. J'avais tenu à ce que chaque groupe de cadres formât approximativement la silhouette d'un terril, en souvenir de notre passage, Olivier et moi, dans le Pas-de-Calais.
La galerie avait deux grands murs où exposer : celui face à l'entrée, limité par sa hauteur par un genre de buffet bas, et le fond de la galerie, avec près de 4 mètres sur 3, espace que je m'étais résolu à exploiter au maximum et qui permettait au spectateur de prendre le recul qu'il souhaitait pour le regarder.
J'avais donc présenté les mineurs dans un bloc compact sur ce mur du fond, bloc de cadres que j'avais solidarisé par un treillis de linteaux. J'avais peiné à l'accrocher.
J'avais réservé le mur face à l'entrée à l'exploitation de la mine, la poussière, le caractère formidable des engins. Sur le mur à gauche de l'entrée j'ai créé deux groupes de portraits à la pose : des mineurs et des femmes qui posaient là avec solennité.
La vitrine de la galerie présentait les paysages des alentours de la mine. J'avais une tendresse particulière pour la photographie qui, de la route, montrait l'accès à la mine, avec le berger, les moutons et un jeune homme qui passaient devant le panneau indiquant Ortasu.
En sa mémoire depuis sa disparition, une série de photographies représentant Olivier sur les lieux sujet de l'exposition, était présentée immédiatement à droite de l'entrée de la galerie.