Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.
Allée de parc - le 5 juin 2010, Koweït
Olivier, en juin 2010, partit pour la première fois au Koweït. Il y arriva le 2 juin et commença un travail de photographie sur ce pays qui fut pour lui un sujet constant dans sa courte carrière de photographe.
Ce 5 juin, il partit assez tôt le matin, revint à son hôtel assez vite - il devait faire très chaud - et ressortit en début d'après-midi - il devait faire encore plus chaud - (je pense que l'indication horaire mémorisée dans les photographies est correcte mais il est possible que non si Olivier n'avait pas changé l'heure de son appareil en arrivant à Koweït). Il ne s'est pas promené dans Koweït très longtemps, il n'a pris qu'une trentaine de photographies durant cette promenade. Il a terminé par une vue panoramique de la ville à partir d'un parc.
Les gratte-ciels se découpent sur un bleu immaculé, harmonieusement disposés. Un parc très aéré forme le premier plan. Au centre, une allée en pavés hexagonaux dessine une courbe vers la ville. Un banc au dessin moderne au dessin moderne semble attendre un passant. L'image dégage une impression de carte postale : le ciel très bleu, l'herbe très verte, les immeubles très propres. Tout semble harmonieux, façonné par l'homme, sans présence humaine. Cependant, comme pour contrarier cette perfection paysagère très maîtrisée, la végétation a un peu envahi les bords de l'allée en débordant sur les pavés. Le sable aussi s'est incrusté un peu partout. Mais ce coté un peu négligé dégage un charme paisible.
Cette photographie n'est pas tout à fait représentative des paysages réalisés par Olivier : rares sont les images de sa production qui tendent à montrer une perfection, un état d'équilibre. Il a surtout été porté à mettre en avant la dégradation des œuvres humaines. Quand il a vraiment voulu photographier la nature, c'est la trace humaine sur cette nature qu'il a montré. Là, il y a une inversion : sur la maîtrise de l'espace par l'urbanisme moderne, c'est la phase de reconquête naturelle qu'il suggère. Je pense aussi qu'il a été frappé par le vide de personnes humaines dans un si vaste espace : il s'était habitué aux villes populeuses d'Orient. Là rien de l'Orient n'est décelable (sauf les deux discrètes inscriptions en lettres arabes sur le bâtiment à gauche) : ce pourrait être un faubourg riche de Miami. C'est donc aussi un peu une déstabilisation du spectateur - ce dont il était très familier - qu'il provoque par ce brouillage de repères géographiques.
Cette image a été bien notée par Olivier, ainsi que la précédente, mais qui est quasiment identique.
Une partie de ces images pourraient s'intégrer dans un catalogue sur la ville de Koweït.
Image du 5 juillet 2021 - semaine 27 de 2021.
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