Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.

Cyclomoteur, mur et madriers - le 3 mars 2012, Erbil, Kurdistan d'Irak

Début 2012, Olivier est reparti pour le Kurdistan irakien et resta un temps à Erbil, sa capitale, que maintenant il connaissait bien.

À son habitude, il parcourut les chantiers de cette ville en transformation. En rentrant, il passa devant un mur devant lequel était stationné un cyclomoteur. Il le photographia.

Toute la scène se trouve sur la moitié inférieure de l'image. Le mur, de pierres régulières, bien jointées mais non revêtues, s'étale sur toute la largeur du cadre. Sur lui, sont appuyées des rangées de madriers en bois brut très clair. Tout à l'arrière, ne se distinguent que les toits des maisons et leur dernier étage, en amas un peu confus, sans que l'on puisse discerner un alignement ou une rue. Quelques inscriptions en écriture arabe sont visibles. Un seul arbre, un peu malingre, apparaît dans toute l'image, un peu à droite. Devant le mur, sur un trottoir étroit, à la bordure en pierres neuves et régulières, aux petits pavés ocres bien jointés, est stationné un cyclomoteur, avec un casque sur son porte-bagage. Il est centré horizontalement dans le cadre. Toute la moitié supérieure de l'image est un ciel un peu couvert, d'un bleu gris et sans nébulosité marquée. Il est parcouru par un fil dans sa partie supérieure à droite.

Ce type de paysage est assez caractéristique du travail d'Olivier : la place du ciel, une palette chromatique assez réduite, un assez faible contraste, les antennes, les fils électriques. Il n'y a pas le décentrement dont il est coutumier. Mais le caractère un peu mystérieux, ou plutôt la difficulté d'une compréhension immédiate de l'image est aussi une des caractéristiques des photographies qu'il a produites. Je n'ai pas reconnu d'emblée les madriers (en France on les dispose en générale horizontalement, si possible en palettes, et non en appui contre un mur : cela facilite la manutention). Il est aussi difficile de situer le lieu où a été prise cette photographie : probablement une banlieue, au Moyen Orient, mais aucun repère précis permettant d'en déterminer la situation n'apparaît (on ne peut deviner que c'est à Erbil, si reconnaissable par sa citadelle). Et puis, je me suis demandé quel était le sujet de l'image. De prime abord, on pense au cyclomoteur : il est au centre, c'est lui que l'on voit tout de suite avec sa petite tache rouge. Après ce sont les madriers qui attirent l'œil, il faut arriver à voir que c'est du bois. Enfin, c'est le mur sans lequel l'image n'a aucun sens. D'où le titre que j'ai choisi.

Il s'agit de la dernière photographie prise de la journée, aucune autre qui la précède ne montre cet endroit. Il n'y a donc pas d'image complémentaire.

Aucune photographie de ce séjour n'a été notée. Deux prises de ce jour, deux portraits, ont déjà été publiés : le 4 janvier 2021 et la semaine précédente.

Cette photographie pourrait paraître dans un nouveau catalogue sur Erbil ou sur les banlieues des villes du Kurdistan.

Image du 3 juin 2024 - semaine 23 de 2024.

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