Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.
Vent de sable - le 22 juin 2010, Azraq, Jordanie
En juin 2010, sa scolarité à l'école de photographie SPEOS terminée, Olivier est reparti pour la Jordanie et termina son séjour à Azraq, ville de nœuds routiers aux frontières et l'Arabie Saoudite et de l'Irak.
Il était parti tôt le matin en remontant une route où il a photographié un chantier et, en fin de matinée, certainement avec une chaleur accablante, sur le chemin du retour, il s'arrêta dans un restaurant. Juste après midi, il photographia le désert de la terrasse.
Le mur de la terrasse ferme le bas des trois quarts de l'image. Il avait été peint en ocre jaune mais, sur presque la moitié de la surface, le revêtement est tombé et le reste est craquelé. Tout à gauche, une porte vitrée, peinte couleur crème, donne sur l'extérieur, derrière une barrière en fer forgé. À l'arrière, sur une terre nue, absolument plate, s'élèvent quelques buissons et arbres dont un palmier au centre de l'image. Une ligne de pierres posées sur le sol, droite vers le palmier, semble être une limite ou séparation. Trois lignes électriques sont visibles : une première qui s'arrête au niveau de la maison juste derrière la terrasse, une plus loin (qui pourrait être une ligne téléphonique) et une autre encore plus loin à peine distinguable. Deux petits bâtiments bas sont implantés de part et d'autre du palmier. Le ciel, qui occupe la moitié de l'image, est de couleur ocre, comme la terre, atténuant toutes les couleurs. Le vent de sable, en plein midi, a tout assombri : ce doit être un souffle chaud venant du désert d'Arabie Saoudite s'étendant à des centaines de kilomètres à partir de ce lieu.
Cette image rejoint formellement toutes les séries de photographies du désert prises au Koweït par Olivier. C'est d'abord une grande parenté chromatique que l'on retrouve : mêmes couleurs atténuées, en particulier pour toute la végétation, même tonalité ocre. Le cadrage est ici un peu différent : la terrasse occupe tout le bas de l'image, ce qui ne peut être le cas pour les photographies du Koweït. Mais surtout, ici plus prononcées, ce sont les marques humaines dans cette immensité naturelle - hostile - qu'il cherchait à montrer : lignes électriques, bâtiments, la ligne de pierres... Cette atmosphère a été de plus en plus présente dans son œuvre.
Cette image reste très proche de celles qui ont fait l'objet de l'exposition qu'il a organisée en 2011 : La certitude des sables.
Cette photographie n'a pas été notée, alors que d'autres de cette journée l'ont été : je pense qu'Olivier avait en tête celles prises aux Koweït, plus radicales dans la réduction du chromatisme. Je pense qu'elle rend beaucoup plus présente cette confrontation de la vie humaine au désert, et qu'elle mérite une publication.
Cinq prises de ce jour, riche en belle images, ont déjà été publiés, une vue de la route qu'il a empruntée dans la matinée le 21 octobre 2019, une maison en ruine le 23 mars 2020, la route à la nuit tombante le 8 mars 2021, un portrait de nuit le 15 mars 2021 et un campement de routiers le 31 mai 2021.
Cette photographie pourrait paraître dans un catalogue sur le désert de Jordanie ou sur Azraq.
Image du 17 juin 2024 - semaine 25 de 2024.
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