Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.
Figuier de barbarie - le 19 juin 2011, Amman ?, Jordanie
En juin 2011, Olivier retourna en Jordanie où il resta presque deux semaines. Il resta d'abord à Amman puis partit à Azraq. Le 19 juin, je pense qu'il était revenu à Amman. Il passa toute la matinée dans un atelier dans une zone d'ateliers automobiles et de ferrailleurs. Il n'y fit quasiment que des portraits.
En fin de matinée, il prit quelques photographies de la zone. Derrière un amoncellement de ferraille, il remarqua un figuier de barbarie qui se frayait un chemin parmi le métal. Il le photographia.
Le premier plan est un amoncellement de ferraille rouillée, de tubes, de poteaux, avec le reste d'une chaise métallique. De ce tas d'objets en métal entassés émergent les raquettes vertes d'un figuier de barbarie (Opuntia ficus-indica). Il paraît en très bonne santé avec de très nombreux boutons floraux qui deviendront des figues. Un câble et des fils électriques strient le ciel bleu clair.
Cette image illustre une thématique très forte chez Olivier : le chao humain où malgré tout la nature parvient à subsister. Ce devait être ici une zone de pâture de moutons ou de chèvres, peut-être même des jardins en raison de la proximité soupçonnée de la ville. Devenus friches, ils ont été conquis par les ateliers automobiles et les ferrailleurs. C'est une variété inerme de cactus, donc une variété cultivée, et pour le fruit uniquement : l'agriculture a été expulsée pour laisser la place à l'automobile, la route et surtout tous les déchets qui l'accompagnent. Olivier a dû penser à moi en prenant cette photo : il n'était guère intéressé par les plantes alors que c'est plutôt ma passion. Esthétiquement, il cherchait toujours l'environnement humain, ce qui le dégradait, les interstices qui échappaient à son envahissement. Cette image a été prise près de midi, en juin, donc au moment où la luminosité, maximale, écrase tout. Ce même endroit, trois ou quatre heures plus tôt, présenterait des contrastes éclatants : le rouge de la rouille, le vert de la plante, le bleu plus profond du ciel.
Je n'ai pas choisi d'autre photographie en complément : il n'y a que quatre autres prises d'extérieur cette journée et ne représentant que des engins. Toutes les autres images sont des portraits.
Olivier n'a laissé aucune indication sur toutes les photographies de ce séjour, il n'en a fait aucune exploitation. J'ai déjà diffusé plusieurs images de ce voyage en Jordanie, quelques unes de celles prises le 13, le 20 et le 22 juin 2011 : ce sont donc d'autres portraits qu'il me restera à publier.
Ces photographies pourraient paraître dans un catalogue sur la Jordanie, mais surtout sur l'univers de la route, des garages, des ateliers, des camions et des hommes qui y vivent.
Image du 4 mars 2024 - semaine 10 de 2024.
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